"Sans titre" Intervention du Défi, journée Croix Marines sur le thème des enveloppements humides du 18 10 2011
Présentation journée Croix Marines sur le thème des enveloppements humides du 18 10 2011
INTRODUCTION
(Yann)
Sylvaine et moi travaillons dans un foyer d’accueil médicalisé pour personnes adultes autistes. Le foyer est ouvert tout au long de l’année. Comme on dit parfois c’est un lieu de vie. La temporalité est longue, elle n’est pas séquentielle. Le quotidien est à l’œuvre sous toutes ses formes.
Le quotidien est à la fois une nécessité et un prétexte. Il s’organise sur l’axe du vivre ensemble. Le quotidien est un outil d’observation, un outil de contact, une scène de rencontre, des instants de conflits; il est l’occasion de mettre de la matière, de l’objet au sein d’une relation.
Il est espace de création, d’illusion, de collusion, de fusion….le quotidien s’invite à être regardé, il impose un mouvement de pensées à plusieurs pour organiser et différencier le temps et l’espace au sein du chaos pulsionnel que favorisent l‘isolement et la mêmeté (trad. De G. Haag pour le terme sameness), tel que le décrit L. Kanner. C’est un lieu de vie qui nécessite le croisement des regards, un questionnement sur l’ambiance au quotidien.
Les questions qui s’imposent à l’établissement: Comment vit-on ensemble? Comment se débrouille t’on de cette souffrance, de ces contacts adhésifs, fusionnels, symbiotiques, ou évitants, dissociés? Comment interroge t’on notre regard sur cet autre qui peut se mutiler, sur cet autre qui peut être dans un état d’explosion constant? C’est là que commence le travail d’une institution sur l’établissement quand elle commence à s’organiser ou se désorganiser au contact de celui et de ceux qu’elle accueille. Comment vibre l‘institution ? Et que fait-elle de ces mouvements vibratoires?
Le packing, pack, enveloppement humide…derrière ces mots une médiation ou plus exactement de la matière à penser, derrière ces mots un morceau de l’institution. Parmi les 27 résidants, il existe trois cures d’enveloppements humides ajustées après chaque séances par un temps de reprise et une réunion hebdomadaire regroupant l’ensemble des packants.
Le pack de Marc
(Sylvaine)
Marc s'isole dans ses toilettes
L'équipe transmet sa difficulté dans son accompagnement
difficile de lui proposer des choses
difficile de le sortir des toilettes
Marc se tient devant ses toilettes avec une tension musculaire intense,hypertonie des membres inférieurs ;raides comme 2 morceaux de bois accrochés à ce corps,la main et le front tapent inlassablement sur la chasse d'eau murale et le mur,il gémit pousse des cris ,semble vouloir évacuer quelque chose (urine? Selle? Confusion,contrôle des sphincters?)et en même temps mobilisation de toute son énergie dans la rétention
Même lorsque Marc est hors du champ visuel le bruit produit envahit l'unité,effraction dans le vécu des équipes
Si Marc n'est pas aux toilettes il ferme son orifice anal avec ses doigts
Ces éléments sont insupportables pour l'équipe
Le corps de Marc est écorché,il présente des stigmates d'automutilation sur tout le corps et le visage(frottements ,griffures inlassablement répétés)
Dés qu'il y a du vide ,il s'isole dans ses toilettes avec ses troubles (il peut demander la fermeture des toilettes ,mais dans ce cas il en trouvera d'autres)
L'équipe se ressent comme défaillante , impuissante
Le seul discours de Marc :café,clope,toilettes
L'équipe est inquiète;elle parle de régression,de perte d'autonomie, d'isolement, de défaut de communication, de tension corporelle intense,d'automutilation,de tristesse
Ses symptômes sont insupportables pour l'équipe ;ce ressenti est étendu à l'ensemble de cette l'équipe en souffrance
Il est nécessaire de reconstruire de la pensée autours de Marc
Proposition d'enveloppement humide pour Marc
Marc accepte;la cure débutera en novembre 2010 et est toujours d'actualité
Nous prenons beaucoup plus de « précautions» auprès de Marc:
la question de son intimité:Marc garde son slip
la cure débutera avec 2 packants extérieurs de l'unité,du quotidien (nous voulions commencer rapidement) puis sera élargie mais en prenant toujours beaucoup de précautions lors de l'entrée d'une autre personne dans cette cure
Ce fonctionnement sera questionné lors des reprises et des réunions pack. Pourquoi avoir pensé ce fonctionnement,pourquoi laisser le slip à Marc (certains ont le sentiment d'une mise à distance de cette zone alors que justement elle est en question)
L'enveloppement humide est un moment privilégié pour Marc;il est détendu,une relation particulière s'établit avec les packants
L'espace temps est investi
Marc trouve à ce moment précis une aisance corporelle visible lors du déshabillage,de l'habillage
Le corps ne présente plus de stigmates
Un moment de répit semble t 'il
Le clivage entre l'unité de vie et l'espace du pack reste présent
Il faut transmettre ce que Marc nous donne à voir de sa personne du fait de la mise en suspend de ses symptômes à une équipe du quotidien qui n'en peut plus et qui ne voit aucun apaisement sur le groupe en dehors de notre discours
ce que Marc renvoie aux packants, en dehors du groupe n'a rien à voir;c'est un autre
Ramener cet espace sur la scène de l'institution,du quotidien a permis à l'équipe d'avoir un autre regard sur Marc,d'avoir un peu de désir
Le clivage entre l'unité et l'extérieur nous à conduit à élaborer de nouvelles hypothèses concernant Marc
Le pack de Samuel
(Yann)
Samuel est un jeune homme pour qui le collectif est source d’attraction-collage et d’effraction. A la fois dans un appétit de l’autre (le mot appétit ici souligne toute la dimension de l’oralité chez Samuel) et une rencontre impossible avec cet autre. Nos regards, nos discours à son adresse le mettent dans un état tel que des morceaux de corps s’en trouvent prélevés lors des rencontres. Dépeçage de notre peau, arrachement de nos cheveux, autant de morceaux de corps qui finissaient à l’état de déchets mettant en échec une rencontre et traduisant son angoisse face à l’autre. Ces rencontres sont aussi le témoignage de son morcellement ou peut être plus justement de son démantèlement (D. Meltzer): le mot bonjour (signifiant ou matière?) sortant de sa bouche en direction d’une première personne, le regard posé sur une seconde et la main-pince qui vient prélever un morceaux de peau à une troisième. Les rencontres avec Samuel avaient tendance à se systématiser sur ce mode il y a encore deux ans. Un corps vécu écartelé, démantelé sur les lignes des 3 axes sensoriels en question à l’instant où il croisait un autre. Juste avant son arrivée au Défi, un éducateur avait été embauché juste pour son accompagnement. L’accompagnement individuel temporisait le rapport de Samuel à ce vaste monde.
L’enveloppement humide a vite émergé dans nos têtes. Pouvoir approcher Samuel à plusieurs, pouvoir répéter des rencontres apaisées et apaisantes avec lui devenait évident.
Nous avons donc construit un dispositif à quatre pour l’enveloppement et à deux pour la séance. Nous avons voulu faire une limitation dans les stimulations. Dans l’après coup, après deux ans de pack avec Samuel, nous nous apercevons que le travail essentiel entre lui et nous, s’ajuste sur la rencontre et la séparation. Cela fait deux ans que l’on tricote (une maille à l’envers, une maille à l’endroit) les moindres détails de l‘espace et du temps de la séance et de ses entours.
Une seule voix, des consignes simples,
Un accueille sa tête et lui parle en tête à tête pendant l’enveloppement, un autre avec un appui main-dos pour l’aider dans la bascule assis allonger
Déshabillage dans une autre pièce pour qu’il puisse rester concentrer sur une seule présence…
Les séances de pack avec Samuel, c’est aussi l’occasion de pouvoir échanger quelques mots avec lui, avec l’autre, sans que ce soit une agression pour qui que ce soit. Samuel, le visage apaisé, écoute ce que l’on dit de lui, à son sujet. Quelque fois, il participe. Le pack à ce moment prend tournure d’enveloppe à lettre pour jouer sur la métaphore épistolaire. L’enveloppe du pack vient recueillir, contenir notre texte hypothétique, élaboratif…la rêverie de Bion en quelque sorte. Cette enveloppe semble tenir, Samuel a su nous montrer que s’il souhaitait sortir du pack, sa force physique pouvait à elle seule détruire l’enveloppe physique des linges.
Le filtre de la séance de pack permet de regarder autrement Samuel, sa bouche, ses mots, son corps. La difficulté qu’il a pour s’allonger… Geneviève Haag nous invite à réfléchir sur l’absence d’arrière plan, l’absence de fond de l’être, sur les défaillances du squelette interne et notamment face au regard comme si notre regard traversait Samuel, qu’il ne pouvait l’accueillir et le penser. Il n’est qu’intrusion indigeste d’une perception non pensable.
Sur un autre registre perceptif, nous pouvons évoquer la voix et l’importance de sa modulation. Dès que la voix se transforme, il est possible qu’il nous écoute. L’écueil, la difficulté qui nous concerne au Défi, est comment transposer, raconter ces discours avec la scène du quotidien. Comment témoigner de ces moindres détails d’une grande richesse sans mettre du clivage en route. Les packants des non-packants.
Une équipe de pack dans ce type d’établissement ne peut fonctionner sans que certains (ceux qui ne sont pas au pack) tiennent des positions. C’est l’histoire du millefeuille de J. Oury. Il y a ici toujours matière à mettre les équipes en porte à faux. Je relaterai les propos d’une collègue: « c’est un moment qui nous manque sur le groupe. On est sécurisé. Il est un autre. C’est un autre regard ». Comment se passe les retrouvailles entre l’un qui arrive à se sécuriser suffisamment avec la scène du pack et l’autre qui subit le quotidien avec Samuel ? Comment faire lien à la sortie du pack?
Le pack pour Samuel me fait penser à une scène de théâtre avec sa structure spatiale (côté jardin, côté cour, avant scène…) ce qui peut nous renvoyer à la technique basale du pack. Et puis vient le décor sur cette structure basale. Ce décor qui s’invente au fil des séances. Le déshabillage dans l’autre pièce, la sortie par une autre porte pour éviter le carrefour, le passage du secrétariat, la revue pendant la collation du lait menthe. (Et oui! Samuel boit un lait menthe lors de sa collation! Quel signifiant qui nous laisse pantois face à un jeune homme qui dévore l’autre qui s’approche trop près.)
Après il y a tous les acteurs que nous sommes avec lui sur cette scène chaque lundi. Une scène avec un texte qui se répète, une répétition des même gestes et textes à chaque scène-séance. « Le monde interne se crée par répétition des expériences que le petit homme fait depuis qu’il existe ». Pierre Delion.
Le pack est une médiation parmi d'autres au Défi
(Sylvaine)
C'est une prise en charge privilégiée par rapport à la problématique corporelle et psychique de l'autisme.
Dans notre fonctionnement, nous sommes confronté à quelques difficultés et pourtant les cures tiennent.
Il est difficile pour les packants de sortir du quotidien:laisser ses collègues dans une prise en charge lourde du quotidien.
L
e pack est une prise en charge individuelle de 2 encadrants (voir plus) pour 1 résidant ;il reste 8 ou 9 résidants sur l'unité de vie.
Départir d'une certaine culpabilité, conflit de loyauté.
Comment passer du collectif à l'individuel sans avoir un sentiment d'abandon envers le reste du groupe, de son collègue?
Comment conserver une disponibilité psychique lorsqu'on laisse son collègue parfois seul avec le reste du groupe?
Comment les équipes vivent elles le retours du résidant sur l'unité après le pack?
Il est nécessaire que ce soit porté par l'institution, il faut maintenir du lien entre packants et non packants.
Les cures de pack ne pourraient exister sans le soutien des non packants même si parfois le discours véhiculé par l'équipe pourrait faire penser à un essoufflement.
La question de la durée
(Sylvaine)
Nous sommes souvent questionné par la durée de la cure.
Il y a plusieurs années lorsque les enveloppements humides ont été pensé
s au Défi,il y avait une prescription pour 10 séances; aujourd'hui la prescription concerne la décision de proposer la cure
3 cures de pack sont en cours actuellement avec impossibilité organisationnelle d'augmenter le nombre.
Il y a 27 résidants au défi et pour un bon nombre une indication d'enveloppement humide serait pertinent.
Permettre au sujet que les angoisses s'apaisent, que le ressenti des limites du corps s'amorce ça prend du temps.
Il est légitime pour les équiper de proposer une cure pour tel ou tel résidant devant parfois l'insupportable (essentiellement quand les encadrants ne voient pas les bénéfices sur le quotidien en dehors de notre discours)
Actuellement ,nous ne pouvons envisager d'arrêter les cures existantes
Sans titre
(Yann)
- Sur le programme de la journée croix marines, l’intervention du Défi était la seule à ne pas avoir de titre pour introduire notre présentation orale -
Dans l’après coup, ça m’a questionné et j’ai associé avec le « sans titre » parfois lisible en deçà d’un tableau ainsi qu’avec le mutisme qui règne chez ceux que l’on accompagne au quotidien.
Le sans titre du tableau me convoque à la notion de châssis, de cadre, de la toile. Cette toile comme surface de projection. Une surface interne, une surface externe. L’association avec la peau se fait très vite. La peau qui délimite l’intérieur de l’extérieur du corps. La peau, le linge, les serviettes et draps mouillés, l’enveloppe du corps est là.
Chassis, cadre
, ce avec quoi l’accueil d’un être en souffrance par l’enveloppement humide a à faire constamment. Nécessité d’une structure, d’une alliance entre le pack et le non pack. Pour que la structure tienne, pour que l’enveloppe ne se fissure pas, il faut des entours. Nous n’insisterons jamais assez au Défi sur l’importance des professionnels qui continuent à faire tourner le quotidien pendant que d’autres sont au pack. La disponibilité psychique des uns commence au moment où les autres veillent au grain.
Cette question pour une institution est peut être le point inaugural à la différenciation du moi et du non-moi! (F. Tustin)
Le châssis-cadre
, il fait simplement bord, il vient contenir nos pensées, faire association d’idée. Le bord, c’est la préparation des linges qui inaugure l‘ambiance, c’est l’horaire (tenue ou pas), c’est l’enveloppement autour du corps tel qu‘il a été pensé au fur et à mesure (souvent l‘occasion d‘observer une marque du corps, une stéréotypie, un mouvement inhabituel, une tension musculaire), c’est le rituel du déshabillage, le tour du lit avec un bonjour à chacun . Un bonjour que l’on a connu et que l’on connaît encore sur le registre de la vigilance. La main-pince, la main-agrippement pouvant succéder à cet échec de la simple poignée de main.
Alors il faut faire du bord. Pour la cure de Samuel faire du bord, construire le châssis, c’est décaler le déshabillage dans une autre pièce que le lieu de la séance. Au début, le déshabillage avec la présence des packants provoquait un trop de stimulation, le morcellement de son corps et l’intrusion dans les nôtres s’opérait. Maintenant il nous rejoint en peignoir, on est quatre pour l’enveloppement.
Le bord-cadre
pour tenir notre toile de projection et d’impression c’est évidemment les temps de reprise où chacun va évoquer ce qu’il a entendu, observé, peut être vécu. C’est la reprise pour faire lien, pour inscrire ce qui fait trace et reste en mémoire. C’est refaire le bord du trou psychique, c’est la possibilité de penser avec des hypothèses ou des choses à essayer, à vérifier . On se remet en lien et puis parfois on remet un peu d’ordre dans nos propres pensées. Et puis ça met un point d’arrêt à la séance, ça permet déjà de créer la prochaine.
La toile-peau
. De la peinture sur une toile, si elle n’est pas complètement étanche comme la peau, si des échanges internes-externes sont possible, la peinture laisse une impression différente entre l’intérieur et l’extérieur. Le pack, c’est aussi peut-être quelque chose de cet ordre là. Notre observation, notre discours, nos échanges avec le résidant pendant ce temps là… quelles impressions ça laisse dans son intime? Et cette séance, quelles traces en notre intime? Comment on ressort de la proximité rendue possible et comment on retourne sur le groupe?
Sur l’enveloppe du pack, nous laissons des mots, quel devenir? Des silences s’installent sans que le quotidien vienne ronronner un amoncellement de bruits, quels impacts chez nous?
Sylvaine Nallet et Yann Brebion
Par manque de temps, nous n’avons pas présenté lors de cette journée la troisième cure de packing. Je l’ajoute ici.
Tristan
(Yann)
Une équipe en souffrance. Des conflits au sein de l’unité dans le travail au quotidien avec Tristan. Une équipe qui s’essouffle, une équipe en tension face aux mouvements hétéro agressif de Tristan ainsi que les marques, les impacts psychiques laissés dans la tête de chacun lorsque lui s’inflige des automutilations. Surtout la tête qu’il se projette contre du dur. Une vigilance constante où la relation n’est plus possible, lui comme ceux qui l’entoure c’est de l’ordre de la survie. Survie psychique.
A côté de cela, Tristan, dans sa relation au monde met du clivage à chaque passage, chaque transition. On ne se parle plus de Tristan, cela devient difficile, voir on n’échange plus. La résonance de la dissociation est absolument étonnante. Certains professionnels se trouvent coincés dans une relation trop proche avec lui. Se dessine les bons et les mauvais, la nuance n’est plus possible. Un transfert trop massif, peut être un contre transfert qui s’engage dans la réponse, peut être une équipe qui ne peut plus questionner les rapports des uns et des autres face à Tristan. Une perte de contenant, seul la symbiose avec certains l’apaise, entraînant les clivages et la fracture au sein de l’institution. Des réunions où la parole avait du mal à circuler avec des explosions émotionnelles massives… beaucoup trop lourdes à contenir. Pour Tristan: je fusionne ou j’arrache la tête. A l’époque, il y avait même un signifiant tout à fait étonnant qui s’échangeait « je me suis fait dépouiller »…la peau en décomposition, le corps mort, désagrégation…voilà ce qui est en question entre Tristan et les équipes.
Il était nécessaire de reconstruire de la pensée pour ne plus subir la violence pulsionnelle. Résister aux mouvements transférentiels archaïques dévastateurs qui frappaient et fractionnaient l’équipe. Trouver un outil capable de transformer les impressions et éléments bruts en éléments liables.
Le corps de Tristan
Les articulations bloquées, les poings en l’air. Le corps sur un axe vertical clivé pour reprendre les descriptions de Geneviève Haag. Le regard marqué par ce clivage avec un strabisme divergent fluctuant. Des mots de chute, « il est tombé Tristan ». « Il a cassé la chaîne à papa ». « C’est dangereux de traverser ». A chaque morceau de phrase qui arrive jusque dans sa cavité buccale, Tristan nous raconte en répétition sa chute psychique, la dangerosité du passage. Et à ce niveau de déliaison et de désorganisation psychique, se pose la question suivante avec l’aide de Bion: l’énoncé verbal est-il à entendre comme une communication de sentiments ou comme un mouvement musculaire d’évacuation ? De la matière dans la cavité buccale à l’instar du lait? La voix… quelle fonction pour la voix? Rythmicités sonores ? Habiter du vide ? Morceaux de souvenirs qui bouclent le vide ?
…et se souvenir qu’au commencement de l’existence c’est un babil, c’est le jeu de la voix, la résonance. Cette résonance s’invite dans nos pensées avec la tension musculaire dans la mâchoire et les tempes. C’est-ce qui nous invitera à construire un pack de la tête pour Tristan.
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