Le Packing: entre sensorialité et contenance psychique
- Le Packing: entre
sensoriahttp://psycause.pagesperso-orange.fr/033/033_le_packing.htmlité et contenance psychiqueMadeleine LABENERE
Claire LANCON
InfirmièresFrançois ROCHE
PsychologueEric ROSSE DE PREZENT
PsychomotricienIntersecteur Nord-Vaucluse(1)
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'hymne à la
vieEric Rosse de
PrezentDéfinition :
le mot "pack" terme anglais recouvre des
notions telles que : paquet, ballot, quantité, à partir de là le verbe anglais
"to pack", packer, désignera l'action d'empaqueter, d'emballer, de
rassembler. Le packing se voudra alors l'enveloppement.Historique
Jean Floyer au 17ème siècle.
Woodburry en 1960.
Influence des travaux de : Ferenczi, Alexander, Reich, Lowen qui a permis aux
équipes soignantes une sensibilisation à l'approche
"somatothérapique".Depuis 50 ans environ, nous assistons à un changement de regard et d'intérêt
sur la thérapeutique qui s'intéresse tout autant au contenu qu'au contenant. On
peut citer pour illustrer cette évolution, les travaux de Winnicott sur le
"holding", de Bion sur la fonction contenante, la pensée alpha, de Bick
sur l'observation des nourrissons, de Melzer sur le mantèlement et
démantèlement, de Tustin. On peut citer également les travaux d'Anzieu
(moi-peau) et d'Houzel (les enveloppes psychiques).C'est dans les années 85-86 que nous avons mis en place ce soin grâce au
Docteur Anicet et au Docteur Albernhe pour les enfants psychotiques du service
de pédopsychiatrie du Docteur Reynaud.Aujourd'hui
Aujourd'hui dans le service du Docteur Rouveyrollis, les cures de packing
telles que nous les pratiquons sont des thérapies à médiation corporelle. Elles
sont proposées sur prescription médicale comme soin spécifique en psychiatrie
pour des enfants, des adolescents, des patients adultes souffrant d'autisme, de
psychose ou de troubles graves liés aux pathologies du narcissisme.En préalable à la prescription qui ne vaut que pour 4 séances d'observation à
partir desquelles sera posée, ou pas, la poursuite du pack, une ou plusieurs
réunions sont nécessaires avec l'équipe soignante ayant en charge le patient.
Dans ces réunions, les indications sont pensées à partir de l'histoire, de la
problématique du sujet, ce qu'elle génère dans l'équipe, voire des signes émis
par le patient lui-même. Ainsi pour Anthony, l'enveloppement est pensé par une
soignante à partir d'une demande d'être enterré dans le sable lors d'une sortie
à la plage, pour Monique ce sera son besoin de se construire des cabanes, de
s'enfermer dans les toilettes qui feront penser à lui offrir cet espace de
tranquillité qu'est le pack. L'enveloppement peut aussi apparaître comme une
ultime tentative, une dernière chance de soins, après avoir tout tenté qui
pourrait se traduire par "et si on tentait les packs" ! On voit
déjà le pack comme se voulant aussi une fabrique de liens, n'œuvrant pas
seulement sur les pathologies dissociatives mais aussi institutionnelles.Le cadre :
lieu, horaires et dispositif se répètent dans un
espace-temps réglé ce qui permet que le contenu de la séance soit hors du temps
de la montre, soit le temps de l'inconscient, de l'histoire d'une actualisation
possible. C'est la rigueur du cadre qui permet la créativité de ce qui se joue à
l'intérieur.La pièce :
ici tout ou presque est bleu, seul le plafond et le point
d'eau font tâches blanches ; c'est une pièce qui se veut accueillante, calme, un
espace de tranquillité.Durée des séances :
concernant le patient dans son enveloppement, la
durée n'excède généralement pas 30 mn qui correspondent à plusieurs temps. Un
premier temps où le froid saisissant du début qui dure environ 10 mn laisse
place à une période de réchauffement qui va accompagner les 20 mn restantes.
Au-delà de ce temps une période de refroidissement pourrait survenir.La technique :
quant à la technique de l'enveloppement proprement
dit, elle est constituée de linges humides (drap, serviettes trempés dans l'eau
froide et essorés) ; gestes répétés, méthodiques, précis ; d'attention
bienveillante.L'équipe soignante :
deux personnes détachées, Madeline Labenère et
Eric Rosse de Prezent, fixes pour les enveloppements, toujours les mêmes,
toujours à la même place auprès du sujet. Un soignant, éventuellement deux,
venant de l'unité d'hospitalisation du patient participent au soin.Les places :
l'observateur qui détient le cadre de la séance et note
son contenu. Deux soignants de part et d'autre du patient allongé /
éventuellement un autre soignant en position de miroir en face du
patient.En
séancesL'expérience, présentée ici, a la particularité de s'adresser à une soignante
Mme Lançon Claire, Infirmière DE désirant vivre une série d'enveloppements dans
un but didactique. Nous allons donc partager cette expérience avec Claire, comme
une rencontre singulière, une rencontre autour du corps, une rencontre à but de
formation? Infirmière soignante, infirmière en cure de packing !! Pour ce qui
est de l'exemple dont il va être question, nous étions deux : Eric observateur
et Madeline à la gauche de Claire.Voici son témoignage
: "l'origine de mon intérêt pour le pack a eu
pour point de départ l'étonnement qu'a suscité en moi une expérience vécue au
cours d'une formation intitulée : l'eau et son utilisation en thérapie.
Enveloppée de la tête aux pieds, je fus immergée totalement sous l'eau, en apnée
et laissée au gré de l'apesanteur jusqu'à la libération totale du corps de ce
drap sans aucun mouvement et lent retour vers la surface : sensation de
légèreté, de renaissance, de bien-être. Au cours d'un échange avec une équipe
soignante auprès d'enfants autistes et étant moi-même soignante auprès d'enfants
ayant des troubles du comportement, j'ai fait le lien entre le pack, et cette
expérience de l'eau. Afin de poursuivre cette démarche, j'ai rencontré Madeline
et Anne-Rozenn, soignantes expérimentées du packing à l'hôpital de Montfavet
dans le service du Dr Reynaud. Cette rencontre, chaleureuse, sera
décisive pour moi après le premier pack. Je voulais découvrir cette méthode
venant compléter mes formations précédentes :1) Le conte et clown et conte - la thérapie par l'eau. Le conte raconté aux
enfants : bain de paroles entrant dans les 3 fonctions de la peau - D. Anzieu
.2) L'eau et son utilisation en thérapie : celle-ci contenante dans un travail
autour de la 2ème fonction de la peau : "l'interface qui marque la
limite avec le dehors, barrière protégeant de la pénétration des avidités et des
agressions en provenance des autres : êtres ou objets" - P. Delion. C'est aussi
percevoir les contraintes du milieu aquatique : contraintes qui déterminent les
limites de son utilisation et de la relation.3) Le packing par la radicalité de sa mise en jeu, appartient au groupe de
traitement par l'eau. Il vient donc contenir l'être dans sa peau. "Les séances
permettent un cheminement thérapeutique et le patient peut exprimer ses pensées,
ses peurs, ses vécus, pulsions et fantasmes" P. Delion.Ces démarches étant complémentaires, j'ai voulu "expérimenter" moi-même le
packing accompagnée par un couple de thérapeutes (Madeline et Eric), dans son
intégralité, avec mes doutes, mes appréhensions, mes interrogations, mes
somatisations : douleurs abdominales de l'avant pack, parfois l'idée du
renoncement, de l'abandon, lapsus dans les comptes-rendus après séance. La
décision prise, le programme de 7 séances établi avec les accompagnateurs, alors
commence cette démarche, savoir ce que cela fait, appréhender le froid quand on
est native d'Afrique du Nord, laisser aller le corps au "maternage", le sentir
s'étirer, gratter, trembler, se déformer, faire un parcours de son corps, en
détail, le lire, l'appréhender le temps d'une séance, supporter le
contact.Les deux accompagnateurs, Madeline et Eric sont là, soutenant, ils sont
les référents d'une relation privilégiée et contenue. Une fois franchie la porte
de la pièce bleue, peu éclairée, ils m'embarquent avec sérieux, ponctualité,
chacun à sa place repérée dans une rigueur qui me convient, qui me conforte dans
cette démarche, d'abord imaginée, maintenant vécue, expression des pensées
fortes, difficiles à dire : "exhibitionnisme", fantasmes ; franchissement d'une
rivière, pierres de couleur, secrets des amitiés.La séance commence, fin de ma verticalité, je m'allonge sur le lit - au
signe de la main de Madeline, je trouve ma place, je m'y installe, c'est
vraiment froid, les bras le long du corps, premiers tremblements, raidie,
mâchoire serrée, nuque tendue, respiration courte, saccadée. Le temps d'être
enveloppée est celui du dernier échange de regard avec Madeline avant le début
de la traversée. Eric en face de moi et de la lumière. La place à ma droite,
celle du Père reste vide. Madeline s'applique à l'enveloppement : les serviettes
froides sur les jambes et les bras puis vient le drap froid, blanc, impitoyable,
linceul plié sur le bas du corps puis elle recouvre le haut - l'enveloppe de
plastique suivra et la couverture vient terminer ce moment de proximité
maternante. Ca serre, mais pas trop, les limites se font plus fortes, j'ai envie
de pousser de chaque côté, le froid est intense, il me pénètre, me domine, je
lâche mon dos, je ne le maîtrise pas ce froid, je me sens tenue, retenue -"me
voilà dans de beaux draps" ai-je pensé lors d'une séance, la deuxième, dans le
contraste du chaud de ma peau souffrante : allergie lucite et du froid voulu,
accepté, Madeline est assise à ma gauche, elle respire fort, je l'entends et
j'attends cette expression, je suis face au bleu intense. Je parle du dedans, du
dehors, ma nuque est raide, mes dents serrées, les images s'activent et les mots
du trop plein émergent, je parle avec retenue d'abord, la gorge se serre :
l'image du corps, le sens du "ça".Le silence de la pièce m'impressionne, quelques bruits de l'immeuble
traversent les murs. Je m'exprime doucement ; Madeline sera rassurante, phrases
clefs ; je ne la regarde pas, Eric non plus, parfois du coin de l'œil pour
retrouver des repères. Toutes les séances mon regard se fixe vers le haut, à
droite : le Père si lointain, pour aller à la découverte et comprendre…. Dans
cette coquille protectrice : je vois mon corps momifié, je ressens un étirement
vers le bas, une autre fois, un décalage d'un côté du corps, le droit plus bas
que le gauche, un effet de flottement avec une image de poisson ondulant, une
impression de légèreté ; j'explore les représentations archaïques d'un corps
sous protection, écorché, les événements vécus (deuil, manque, accident,
mutilation, haine, auto-agressivité) - les chaos internes émergent, les
sanglots, la culpabilité d'être dans la plainte, les questionnements sur la
capacité de représentation de son image corporelle : s'accepter tel quel, être
plus positive.Mon corps se réchauffe, mes mains, mes bras. Je recherche un apaisement des
sensations de doux, de coton, de laisser-aller, lâcher prise, j'ai envie de
fermer les yeux, je m'apaise, mes images sont fugaces, elles s'atténuent. Je
prends conscience du bien "être" dans l'enveloppe. Je crains la fin de la
séance, c'est Eric qui en ponctue la fin, Madeline prévient de l'ouverture de la
couverture, du plastique puis du drap. La fraîcheur de l'air, la chair de poule
me réactivent. J'attends les serviettes chaudes posées par Madeline sur mon dos.
Je me recroqueville. Il faut quitter cet état de bien-être rassurant.Après ce remodelage du corps, de l'être, l'eau de là s'estompe, s'évapore.
Je dois me remettre debout. Les deux accompagnateurs sortent sans un mot, pour
me laisser reprendre "forme". Un temps de paroles à la fin de chaque séance,
réconfort nécessaire avant de retrouver les contraintes du retour aux rythmes
quotidiens."Ici la mise en scène du "corps enveloppé", prise à témoin par les sensations,
va communiquer à la psyché, par la voie de la sensorialité : du refoulé, de
l'archaïque de l'émotionnel. La fonction alpha (Bion) intrinsèque au cadre des
enveloppements tels que nous les pratiquons va permettre de mettre en lien ces
ressentis corporels avec les pensées, les pensées avec la parole, ou
l'expression de celle-ci.Dès les premières séances, Claire exprime combien elle est sensible à ce lieu
dans lequel nous l'accueillons, à sa couleur, son ambiance. Il s'agit d'une
pièce bleue, accueillante, calme, chaleureuse et parfumée. Matelas, couvertures,
coussins, lampe permettent de créer une ambiance cocooning.Sur l'implicite des significations contenues dans la couleur, l'ambiance,
Claire associe : "…un aquarium … un espace de liberté où le corps vit des
sensations de flottement, d'évasion".Il n'est pas inutile de se dire que le
bleu, outre les évocations amniotiques, le bleu dans le spectre des couleurs,
c'est ce qui reste quand la lumière diminue. On voit le monde en bleu ! Elle
repère certains rituels inhérents à ce soin comme rassurants, protecteurs. Il
est intéressant de noter que le rituel a une fonction de communication
essentiellement expressive et symbolique : "il dit quelque chose" plutôt
qu'il "ne fait quelque chose"Dans la gestuelle de l'enveloppement il y a une interprétation contenante
signifiant : "je prends soi de toi", "je m'occupe de toi". Claire
: "bien enveloppée, je viens chercher ce bien-être, on s'occupe de
moi".L'enveloppement est une convocation à l'espace potentiel pour le sujet à la
rêverie maternelle pour les soignants, permettant de possibles retrouvailles
avec les premières enveloppes psychiques : Claire en parle en ces termes :
"…me voilà emmaillotée……je suis bien, de si près tenue…l'apaisement dans la
contenance…".Il est sécurisant, attendu par Claire la renvoyant à des
sensations archaïques et symboliques telles que :- emmaillotement Õ naissance
- momification Õ mort
Eric, en place d'observateur attentif, prend les notes sur ce qui est dit,
non dit mais observable et ressenti. Cette écoute et ce recueil laissent des
traces qui ont aussi une fonction contenante puisque retravaillés entre nous
après la séance et repris en supervision.Madeline pratique l'enveloppement avant de s'installer à l'écoute de Claire.
De cette écoute des mots et de maux, du bruit du crayon sur le papier, du
portage phorique offert par le cadre, nous avançons par la sémaphorisation des
signes, vers une possible métaphorisation de l'expérience par le biais du
langage. Lors d'une séance Claire dira :"être contenue pour extraire les images, les vécus, être saisie pour libérer
les émotions, le langage du corps enfoui, l'émergence d'un regard sur la
vie".Nous avons vécu avec elle, sept séances de pack à raison d'une tous les
15,jours. Des liens se sont faits, d'autres défaits et dans les va et vient
corps / psyché, sensations, émotions, verbalisation, écoute, transformation :
Claire nous dit lors de notre dernière rencontre : "… des images d'enfance…
des deuils… l'enveloppe réparée, la sérénité retrouvée".Hypothèses de
travailD'un point de vue embryologique, il est intéressant de noter l'origine
commune ectoblastique au système nerveux central (cerveau, moelle épinière qui
est le plus interne au corps humain) et à l'épiderme (le plus externe du corps
humain).R. KAES nous montre que le groupe peut servir pour le sujet de contenant -
conteneur, d'un lieu de dépôt de la partie psychotique de la psyché. Les
fantasmes ainsi expulsés pouvant se trouver transformés par le processus de
groupe, considéré comme appareil de transformation.Nous retrouvons cette même notion antérieurement chez Bion avec la notion de
fonction contenante et fonction alpha. Le setting renvoie à un cadre
thérapeutique : régularité, répétition, personnes encadrantes toujours les
mêmes, qualité de l'écoute, de l'attention, au service du patient font de ce
lieu un espace éminemment thérapeutique. Chacun de ces éléments fait enveloppe :
la cadre est déjà une enveloppe structurante, le silence qui nous enveloppe ou
pas en est une autre, la parole, enveloppe sonore, en est encore une. Il en va
de même pour le regard et l'attention. Il faut faire mention, au rang
d'enveloppe, du groupe de vie qui nous amène le patient, de l'institution bien
sûr également. S'y rajoute celle de l'espace de supervision prévu pour chaque
cure ; supervision assurée par des psy du service ou intersectoriels. L'image
qui pourrait être utile ou utilisée pour rendre compte des enveloppements serait
celle de l'oignon et de ses différentes peaux où pourrait voir le jour le germe
du sujet en devenir au cœur de l'ensemble.Bien sûr, il nous faut parler de l'enveloppement lui-même, de ce qui fait
bord, de ce cocon chrysalide, du dedans du dehors, du saisissement par le froid
ou du manque de réactions (certains patients ne réagissent pas, semblent ne pas
sentir le froid) :"Je me raidis, je me crispe, mes tensions apparaissent, je respire pour
les expulser" et du réchauffement progressif jusqu'à parfois une impression
de ne plus pouvoir la supporter "la chaleur s'intensifie, me brûle,
m'oppresse, c'est un enfer invalidant". Le même cadrage se fait lorsque le
patient s'allonge sur les draps froids ou lorsqu'on lui demande de patienter et
d'aller le plus loin possible dans le temps de la séance : "ça fait du bien
d'être enveloppée". "Je mesure l'intensité de l'enveloppe, pas trop
serrée jusque ce qu'il faut, une étreinte bienveillante".Que se passe t - il lors de cette contenance du corps, incapable de bouger,
où seule la tête émerge, lieu des pensées, lieu d'élaboration psychique ? Mais
l'immobilisation ne fait pas l'absence de signes, d'expression, de
communication. C'est là peut-être l'un des points où le pack œuvre par la
capacité des personnes présentes d'abord à la favoriser et l'accepter de manière
neutre et bienveillante et à transformer en symbolisation, en communication les
manifestations corporelles émises par le patient en sa présence. Nous sommes là
dans la fonction maternelle de contenant de rêverie de Bion. C'est par exemple
Bertrand (un patient adolescent) qui dans la séance le dit à sa façon :
"Madeline c'est une mère qui analyse les choses mauvaises et me les ramène en
bien pour que je vois positif". Ceci est verbalisé, alors que Madeline est
absente. C'est encore Mehdi, enfant psychotique, qui reçoit aux signaux sonores
qu'il émet aux manifestations corporelles qu'il produit, réponse de la part des
thérapeutes sur une longueur d'ondes entendable, décodable et dont le visage
s'humanise par le regard et le sourire portés sur les personnes présentes.Permettre à ces enfants et adolescents qui nous sont confiés, de nous
accorder un minimum de confiance pour déposer dans ce lieu d'enveloppement leur
souffrance, leurs difficultés, leur "mal dans la peau", pour qu'alors
souvent s'opère un mieux-être, fait que la difficulté originelle se fait
différente, devient un signe parmi d'autres d'une difficulté, d'un malaise
relationnel plus général qui puise ses racines dans une ambiance familiale
génératrices de manques, dans en fait, ce qui le constitue en tant que sujet.
Cela ne peut s'opérer que si le lieu offert est vécu comme espace de bien-être,
de sécurité, de tranquillité.Parler ou
pasMême si l'expression est là pour l'appuyer "nous sommes enveloppés par le
silence" nous sommes aussi là pour travailler et créer des liens. En ce sens
la parole en est génératrice. La voix elle-même en tant qu'expression vocale ou
le geste dans sa symbolique s'adressant à l'autre fait lien, venant de soi et
s'adressant à l'autre (naissant de soi mais peut-être provoqué par l'autre)
destinés à l'autre font communication, font lien. Le premier acte de l'humain,
dès sa venue au monde ou à cause de sa venue au monde est de crier, peut-être
aidé en cela par une fessé. Crier oui, mais pourquoi, pour qui ? Ce cri là a
valeur de sens pour ceux présents en tous cas. Il signe l'entrée dans le monde
des vivants et est accueilli favorablement, faisant même partie des critères
retenus pour l'évaluation de la bonne santé du bébé. Crier lancé, premier signe
du dedans projeté à l'extérieur, cri dû à la violence de la naissance
représentant la première perte, la première césure. Perte de cette enveloppe où
neuf mois durant le fœtus va en éprouver les contours et les limites. Peut-on
penser que ces limites faisant bord font aussi peut-être un corps délimitant
déjà les premières esquisses d'un soi et d'un non soi renforcés plus tard par
les caresses des futures mères sur leur propre ventre. N'y a t-il pas là quelque
chose de l'ordre du dialogue, lorsqu'une femme enceinte répond aux mouvements
qu'elle perçoit de son bébé en lui parlant, en se massant le ventre, geste que
l'on pourrait entendre comme des coups frappés à la porte de la maison du corps
du bébé. Masser son ventre équivaudrait alors à donner des renseignements
kinesthésiques, cénesthésiques à son bébé, prémices du dialogue
tonico-émotionnel entre la mère et l'enfant. l'air lui manquant, il lui faut et
c'est en ces termes que cela se pose : quitter l'enveloppe.
Le passage marque sans doute le maximum possible des sensations pour les bébés
qui l'effectuent (qui pourraient faire dire à certains "je suis passé" et
d'autres "on m'a sorti") la plongée sous-marine et la spéléo seraient des
tentatives de reviviscence de telles sensations. Bref, cette aventure qui pousse
l'un vers le monde et la femme vers celui qui lui donnera son statut de mère …
tout cela aboutit à un cri de délivrance ! l'enveloppe se reconstruit bien vite
par les bras et le ventre maternel à laquelle vient s'ajouter la voix, véritable
enveloppe sonore qui va accueillir l'enfant, l'identifier en le prénommant ou en
l'identifiant sexuellement. La voix va là de nouveau, par rapport à la
perception qu'il en avait in utéro, venir le bercer par sa tonalité et sa
musicalité. Il est intéressant de s'attarder un moment sur le comportement des
bébés dans les couveuses et de leur gestualité. Ce qu'on peut y observer à
certainement à voir avec la recherche de l'enveloppe perdue, recherche d'un
autre cadre, d'une construction. Cette même recherche d'enveloppe de sécurité se
retrouve dans la période d'endormissement, où le jeune enfant va rechercher des
points de contact tête-dos dans son berceau.Et le
packing dans tout cela ?Nous avons envie de dire que tout cela justement, il en est question ici.
Nous parlions de cris. Nous entendons parfois hurler, certains de ces cris sont
silencieux, il en va de même des pleurs…. Il n'y a pas ici de silences vides. Le
silence qui se donne à entendre peut, selon l'écoute qui en est faite, être
riche d'expression, d'émotion, de sens ou de passage d'une scansion à
l'intérieur de la séance à un autre temps ou d'une séance à l'autre. Il n'est
pas de silence qui ne parle pas. L'importance des mots vaut pour la plupart mais
le silence peut prévaloir pour d'autres C'est d'abord à qui il se donne qui
prime, et là intervient la qualité d'écoute et d'attention des partenaires du
soin présents.Quant ce qui est dit en réponse à l'expression chez le patient amène une
demande de plus d'explication, on peut penser que ce bain de langage (dont une
des fonctions et bien de laver) enveloppe sonore, représente alors une enveloppe
de cohésion (maintien de sa forme corporelle et une enveloppe de sens). On
retrouve là les deux fonctions de l'image du corps : apporter une forme spatiale
et expérimenter un contenu dynamique doté de sens.Ce dont il est question dans une série de packs, c'est de créer ensemble, le
mot est primordial, une trame constituée par les mots, les expressions
corporelles, les ressentis et éprouvés corporels, les silences, le dialogue,
trame qui figure une "enveloppe globale consistante". L'image nous vient
quelquefois en séance de nous représenter l'enveloppement comme l'aventure d'un
bébé kangourou qui, seule la tête sortie, le reste du corps bien à l'abri dans
la proche maternelle, vivrait un moment de l'aventure de la vie jusqu'au moment
où il pourrait en sortir, s'en sortir. Cadre sécurisant où l'attention, l'écoute
sont à l'œuvre. Comme dans tout travail thérapeutique, il appartiendra à ceux
qui en constituent le cadre et son garant, de contenir et de psychiser les
productions des patients ? Nous sommes présents là pour essayer, par notre
capacité de rêverie (Bion) et les possibilités transférentielles qu'elles
créent, de détoxiquer autant que possible, de métaboliser les expressions du
patient pour les lui rendre plus assimilables. L'écoute et l'attention dans ce
cadre particulier sont autant de facteurs de la fonction alpha (Bion).La
fonction alphaCe sont des outils de travail conçus pour aider le praticien à penser quelque
chose qui lui est inconnu. "Prolongeant ce mouvement, il mettra l'accent plus
tard sur la discipline de l'attention "être sans mémoire, sans désir, sans
compréhension. La fonction alpha pourrait définie comme étant un appareil de
transformation", transformation qui permet au petit enfant de se
réapproprier quelque chose. L'émotion brute, sensorielle a été transformée par
la capacité de digestion maternelle (la fonction alpha) en mental (élément
alpha). La fonction alpha peut-être définie comme une fonction de contenance qui
implique un travail psychique à accomplir pour recevoir, contenir et penser, des
éléments bruts de sens ou très primitifs (éléments béta). Ces éléments
deviennent psychiques suite à cette transformation, ces contenus ont reçu un
contenant. Ils peuvent alors alimenter la production de nos rêves, rêveries,
fantasmes et pensées. La fonction contenant se manifeste par l'émergence d'une
véritable activité de penser qui demande la création d'un appareil à penser les
pensées. La capacité de rêverie évoquée par Bion pourrait être à l'origine même
du passage de tout vécu corporel à sa psychisation, de la métabolisation des
ressentis et éprouvés corporels en activité de pensée. On sait que Bion a fait
de cette relation psychique du bébé à sa mère le prototype de la relation
soigné-soignant : on y retrouve cette même fonction qui consiste à drainer et à
recevoir tous les messages conscients et inconscients émis par le patient dans
le creuset psychique de son attention, où ce qui était non lié ou délié va
pouvoir se lier. L'attention, toujours selon Bion, est décrite comme la matrice
dans laquelle viennent se réunir les éléments du psychisme et où ils peuvent
ensemble se combiner en un tout cohérent. Ainsi pourrait être envisagée
l'attention comme outil éminemment thérapeutique, pouvant par son pouvoir faire
redémarrer un processus bloqué, pathologique, redonner une base narcissique chez
ceux à qui ont ne fait pas attention.L'un des intérêts majeurs des packs dans cet espace psychothérapique réside
aussi dans sa fonction de réparation narcissique : "le patient a besoin d'une
saisie sensorielle globale de son analyse, de l'entendre… mais aussi de le voir,
de se repérer sur ses mimiques, ses attitudes, ses gestes, c'est-à-dire en
quelque sorte de toucher son corps par l'intermédiaire du regard ou de
l'imitation posturale. En même temps et réciproquement il satisfait dans cette
situation son propre besoin d'être touché, tenu réchauffé, manipulé… à faible
distance par la puissance visible et tangible de son psychanalyste, par son
sourire, sa solidité, sa stabilité, ses messages sonores, ses réactions
en mémoire et en écho ". - Anzieu.De la
place du superviseurLe travail de l'écriture est toujours un moment d'après-coup où il s'agit
d'abord de renoncer à rendre compte de la totalité d'une expérience et de se
contenter des extraits. Il s'agit, pour commencer, de dire que cet écrit
s'origine d'une volonté commune, informelle initialement puis plus aboutie, de
transmettre quelques traces d'une expérience des packings au sein de notre
institution soignante. Texte à 4 voix donc. Le dispositif, décrit de plus haut,
comprend donc un temps dit de supervision où les soignants se retrouvent en
présence d'un tiers pour évoquer leurs vécus de la relation clinique avec le
patient. Temps d'élaboration mensuel, qui fait suite à des temps de reprise
hebdomadaire entre soignants, à l'issue de chaque séance de pack. Ces temps de
réflexion sont apparus progressivement comme nécessaires à la conduite des
cures, à la fois pour réaliser ce que l'on retrouve communément dans chaque soin
psychothérapique et que l'on pourrait nommer "toilettage
contre-transférentiel", mais surtout pour relancer le travail associatif de
chaque soignant sollicité psychiquement de manière intense mais sollicité y
compris dans son corps, dans sa sensation.C'est une première observation importante : la rencontre soignant-soigné dans
le cadre d'une cure de packs, est d'abord la rencontre du corps à travers les
propres sensations corporelles du soignant. C'est là une donnée que l'on
retrouve souvent dans les thérapies à médiation corporelle, particulièrement
avec les sujets psychotiques où l'intensité des modalités projectives sont
telles que le soignant ressent physiquement les projections psychiques du
patient. Sans doute y a-t-il là à l'œuvre ce que M. KLEIN avait développé sous
le terme "identification projective" et qui consiste, non pas en une
simple projection d'une modalité psychique dans la psyché de l'autre, mais en
une projection qui s'incarne dans le corps de l'autre d'une manière concrète
comme une rage de mordre devenant par exemple une partie du corps de l'autre par
lequel le sujet a une peur massive d'être dévoré.C'est dire combien, par exemple, les moments de silence de la parole ne sont
pas des temps sans communication mais davantage des temps où les affects, les
motions pulsionnelles, mis sous tension par le dispositif scientifique, affluent
et cherchent une voie d'expression.L'attention particulière, postée par les soignants, au hic et nunc de la
séance, fait écho aux perceptions sensori-motrices et verbales du patient.Ce "portage psychique" réalisé par les soignants se focalise sur
l'actualité de la rencontre. Il s'agit non pas de nourrir les symptômes de sens
mais de rester présent à soi quant à ce que l'on ressent comme aux pensées qui
viennent à l'esprit.Ce que vise le travail de supervision n'est pas une explication des
phénomènes ; en effet plus on explique moins on entend, mais, sous la forme
d'hypothèses, une relance sans cesse renouvelée de la qualité de cette
"présence" psychique qui consiste tout autant à s'intéresser à l'autre
qu'à soi-même dans les effets de la rencontre soignant-soigné. Il en va ainsi
des séances de packs qui répètent de semaines en semaines.Repérages
C'est la rigueur du cadre qui permet la créativité de ce qui s'y déroule à
l'intérieur et qui est totalement imprévisible et inattendue… Les effets de
transformation, de perlaboration du matériel psychique ne sont possibles qu'à
cette condition. Il s'agit, là comme ailleurs, de ne pas confondre la répétition
avec le transfert.Que le transfert ait besoin de la répétition en s'appuyant dessus, c'est un
truisme mais il s'agit de ne pas les superposer, ni de les confondre. C'est
pourquoi le transfert n'est en rien la reprise de quelque chose qui s'est déjà
joué avec qui que ce soit… papa, maman ou la tantine ou qui on veut… Le
transfert c'est quelque chose qui n'a jamais eu lieu, il ne risque pas de
répéter quoi que soit, il vient inscrire quelque chose qui jusque là n'avait
jamais été enregistré. C'est nouveau et pas ancien. Si le mot actualisation du
transfert a un sens, c'est celui-ci : il y avait la place, la trace pour quelque
chose qui ne s'est pas inscrit et que l'expérience du transfert rend possible
éventuellement… Le travail thérapeutique des packs ne consiste pas à formuler
une interprétation au patient, mais à maintenir un travail de "détoxication"
des pensées chez les soignants. C'est pourquoi il semble que le dispositif
des enveloppements soit particulièrement pertinent en direction de patients
gravement psychotiques, aux assises narcissiques défaillantes et utilisant les
sensations, la proprioceptivité comme mécanismes de défense. Défense contre des
angoisses archaïques de néantisation, de chute, d'engloutissement, de
démembrement etc…Dans ce cas les éprouvés, les sensations n'apparaissent pas comme un mode de
contact relationnel au monde extérieur, à l'autre, mais davantage comme un moyen
de s'en protéger. Ce moi, avant tout corporel, comme le signifiait Freud, n'est
pas ici une surface de contact potentielle mais une barrière protectrice,
"cette seconde peau musculaire" propre au psychotique dont parlait E.
BICK.C'est ainsi que nous devons saisir le recours au mécanisme d'identification
projective déjà mentionné ou au mécanisme d'identification adhésive de type
agrippement, collage… L'hypothèse de travail - et qui semble se confirmer -
c'est que l'enveloppement induit une cessation, un retrait partiel des tensions
musculaires et permet d'une certaine manière de contourner, de contenir cette
organisation défensive : c'est le travail de "détoxication" qui autorise
dans le meilleur des cas la constitution d'une enveloppe psychique, on pourrait
dire substitutive ou de suppléance, chez le patient. Ce jeu d'emboîtement des
enveloppes se retrouve par exemple chez un enfant autiste n'acceptant pas les
observations d'une soignante qui s'adressait directement à lui, mais montrant
une grande attention au commentaire que la même soignante faisait à son sujet à
un autre soignante (comme des parents parlant de l'enfant au dessus du
berceau).C'est Bion qui a décrit cet effort de penser les pensées. Il a donné le nom
de la fonction alpha à cette capacité de rêverie maternelle qui consiste à
restituer sous une forme assimilable par la psyché du bébé, les éléments épars,
béta, de sa psyché (C'est de le cas avec l'exemple de Bertrand mentionné plus
haut).Nous pensons que les cures de packing, dans leur dispositif, convoquent une
forme de concrétisation de cette fonction, constituant l'essentiel de la
dynamique thérapeutique. Ce modèle de la rêverie laisse entendre que la question
de savoir si la mère a tort ou raison lors des interprétations des productions
de son bébé, ne se pose pas en ces termes. Ce qui domine et a une valeur
constitutive pour la psyché de l'enfant, ce n'est pas le sens lui-même mais
l'introduction par la dépendance, par l'étayage sur l'autre aux significations
du monde, aux signifiants du langage. C'est tout à fait important à saisir : la
vie psychique s'organise selon deux grands axes de développement : objectal
d'une part et narcissique de l'autre, pour dire les choses rapidement.Comment développer son narcissisme, son autonomie, si on est dépendant des
autres ? C'est un paradoxe nécessaire dont Winnicott nous indique la solution
avec tout ce qu'il a développé avec l'aire d'illusion et l'aire transitionnelle.
Qu'est ce que cet espace d'illusion autorise ? Qu'est ce que cela évite ? Cela
permet au bébé de ne pas se poser trop tôt la question de sa dépendance à
l'objet. C'est la problématique de l'objet trouvé / crée. L'enfant vit dans
l'illusion qu'il est le créateur de la satisfaction de ses besoins. Il créée le
sein par sa faim. Le conflit entre les deux courants est mis entre parenthèse.
La question entre ce qui est à lui et ce qui est aux autres ne se pose pas. Il
est important qu'elle ne se pose pas trop tôt.Cette qualité des interactions et de l'investissement dont l'enfant a été
l'objet se reflète dans les modalités de l'investissement de son propre corps.
Son plaisir à fonctionner, à utiliser ses compétences, ses ressources physiques,
psychiques est la traduction de la qualité des liens intériorisés. Il n'y a pas
dans ce cas conflit entre le besoin du lien, l'appétit à recevoir, cette
dépendance à l'objet et la nécessaire autonomination. L'un se nourrit de
l'autre. A l'opposé, tout ce qui fait prématurément sentir à l'enfant le poids
de l'objet et son impuissance à son égard (par défaut ou par excès) peut
provoquer un antagonisme entre le sujet et ses objets d'investissements. Dans ce
cas, les assises narcissiques se constituent non plus avec et par l'objet, mais
contre l'objet (en proportion variable bien sûr).C'est une manière parmi d'autres de comprendre le sur-investissement de la
motilité, de la sensorialité chez les enfants psychotiques où le seul recours
pour se sentir exister est de se sur- stimuler. Pour suppléer une absence qui
crée une détresse intolérable, l'enfant développe une activité de quête de
sensations, mais ce sont des sensations mécaniques, répétitives, sans plaisir.
Ici l'absence de l'objet investi n'est plus remplacée par le plaisir au recours
à une activité mentale ou corporelle mais, par l'auto-stimulation du corps.Le dispositif du packing sollicite non pas un retour en arrière à la
recherche d'objets perdus pour lesquels il y a "prescription", mais une
relance de la dynamique relationnelle où la psyché de l'autre soignant
renouvelle dans sa rêverie les conditions de surgissement du sujet, reliant
dialectiquement objet et narcissisme ; que dans ces conditions nous ayons
quelques surgissement des liens objectaux antérieurs … c'est bien possible. Pour
illustrer cela, laissons-nous guider par les propos d'une patiente hésitant pour
évoquer ses enveloppements entre "ça sert" et "ça serre". La
première formulation renvoyant à l'objet, son usage, la fonctionnalité,
l'utilité ; la deuxième renvoyant à l'emprise, à la dépendance à l'objet, à son
enserrement dans l'autre. Problématique du narcissisme et de son lien
dialectique à l'objet en permanence ré-interrogée.Quelques mots encore à propos des demandes de "formation" au packing !
Le fait de travailler dans un but annoncé comme didactique vient nous rappeler
que par rapport au patient, nous n'avons jamais qu'une "thérapie
d'avance". Il n'y a fondamentalement aucune différence entre une
"formation" et une "thérapie". Il s'y interroge la même
subjectivité à condition que le thérapeute ne cherche rien à apprendre, ni même
à transmettre à l'autre…. Pour le dire autrement "le contre-transfert
s'analyse d'abord par rapport à la théorie". Il nous importe peu de penser
qu'est ce qu'un tel ou un autre aurait fait en pareilles circonstances. Ce qui
nous guide est notre possibilité d'identification au patient, à son écoute, à
l'écoute de ses mots, de son langage du corps, de sa langue propre à laquelle
nous nous "associons" le plus librement possible.Bibliographie
ALBERNHE T. : Dir. Et coll : L'enveloppement humide thérapeutique, 1992,
Collection les empêcheurs de penser en rond.ANZIEU D., D. HOUZEL, A. MISSENARD et coll : Les enveloppes psychiques, 1987,
Dunod, Collection Inconscient et
culture.CAHN R. : Psychothérapie des névroses et des psychoses en Psychanalyse. PUF,
3ème édition, 1999,sous la direction de A. de MIJOLLA et Sophie de
MIJOLLA-MELLOR.
DELION P.: le packing avec les enfants autistes et psychotiques, Erès 1999.
N. GEISSMANN : Découvrir W. BION, 2001 Erès, Collection Enfance et psy.
B. GOLSE : Le développement affectif et intellectuel de l'enfant,
3ème édition,
Masson.D. MELLIER : l'Inconscient à la Crèche, E.S.F. 2000, Collection la vie de
l'enfant.Notes
(1) Intersecteur Nord-Vaucluse, Centre Hospitalier,
84143 Montfavet
Cedex,
Tel 04.90.03.92.29,
Fax 04.90.03.92.43.
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